France Business School : La fusion de ESC Amiens, Brest, Clermont + ESCEM

FBS : Une fusion ambitieuse

Cinq campus, 7000 élèves, d’un budget de 65 millions d’euros et de 170 professeurs permanents, c’est le nouveau poids lourd de l’enseignement supérieur : France Business School. La grande école de commerce a officialisé sa création le 22 mai dernier, et sera sous les commandes de Patrick Molle qui quitte donc la direction de l’EM Lyon.

Avec de tels chiffres, cette nouvelle école se positionnera comme l’une des plus grosses écoles de commerce en France. Son budget de 65 millions d’euros la placera en 4e position, derrière HEC, l’Essec et l’ESCP Europe, et devant l’EM Lyon. Avec 103 enseignants docteurs, elle se situerait, là encore, dans le « top 5 ».

Ce projet ambitieux ne s’est pas fait sans mal. Longtemps présentée comme un projet éducatif à six, voire sept écoles, FBS se lance finalement avec quatre écoles – ESC Amiens, ESC Brest, ESC Clermont, l’ESCEM Tours-Poitiers. La Rochelle, Troyes ont en effet décliné les propositions de se joindre au mouvement. Surtout, FBS a dû faire face à une défection de dernière minute, puisque l’ESC Pau a préféré rejoindre BEM (Bordeaux École de Management) dans le cadre de ce qui est présenté par les deux acteurs comme un projet de «dynamique régionale».

Mais FBS table quand même sur la croissance : Elle est déjà en discussion pour agréger deux ou trois nouveaux membres. « L’idée serait d’arriver à un ensemble de 100 millions d’euros de budget et de 10 000 étudiants », avance François Duvergé, président de l’ESCEM et initiateur du projet.

Les écoles de commerce dans un contexte de fusion

Cette ambitieuse fusion intervient en effet dans un contexte de fusions accélérées du secteur. Au même moment, et trois ans après la fusion du Ceram et de l’ESC Lille au sein de Skema, pas moins de deux autres opérations sont en cours, entre Rouen et Reims d’une part et entre BEM et Euromed Marseille de l’autre.

Toutes ces fusions sont animées, selon leurs architectes, par une volonté d’atteindre une taille critique sur la scène internationale, d’attirer les meilleurs professeurs et les meilleurs étudiants. Elles sont aussi un moyen de faire face à une nouvelle donne pour les business schools, qui est la concurrence tant à l’échelle internationale, que nationale. «Pour les business schools, différenciation et taille critique deviennent les clés de la pérennité et du développement», explique François Duvergé, actuel président de l’Escem

Le business model des écoles de commerce a aussi atteint ses limites, avec une augmentation constante des charges d’exploitation, des investissements exponentiels notamment pour décrocher les fameuses accréditations internationales synonyme de bons classements ou pour créer des multicampus. Alors même que les recettes des écoles sont à la peine (les droits de scolarité ont atteint leurs limites et les chambres consulaires réduisent la voilure…).

Le recrutement de France Business School

A partir de la rentrée 2013, FBS offrira un programme grande école unique sur tous ses campus, via un concours commun. L’école précisera à la rentrée 2012 dans quelles banques d’épreuves elle se positionnera (BCE, Ecricome, Passerelle, Tremplin…). Les étudiants admis formuleront des voeux de campus, et seront affectés selon leurs résultats.

Les responsables planchent également sur la création de classes préparatoires intégrées au programme grande école, ou d’un double niveau d’entrée bac et bac +2 (BTS, DUT, classes prépas classiques), comme le fait l’EM Normandie.

Mais si le programme grande école sera unifié, les bachelors (cursus en trois ans post-bac) resteront spécifiques à chaque site, les étudiants venant avant tout de la région. Quants aux mastères spécialisés et MBA, ils seront peu à peu harmonisés.

Reste qu’avant d’atteindre son rythme de croisière, France Business School devra surmonter un certain nombre d’obstacles. Tout d’abord, arriver à « remplir » ses promotions, alors que plusieurs de ses composantes (ESC Clermont, ESC Brest, ESC Amiens) n’ont pas fait le plein lors des derniers concours, et se sont retrouvés avec de nombreuses places vacantes.

D’autre part les écarts de niveau perçus entre les campus, reflets des classements, et la création d’une hiérarchie interne, seront un autre  problème. « Certes, au début, les campus resteront marqués par leurs images anciennes. Ce fut le cas à l’Edhec entre Lille et Nice, à l’ESCEM entre Tours et Poitiers. Mais cela va s’estomper quand les étudiants verront qu’ils auront tous le même diplôme, qu’ils suivront la formation, et qu’ils pourront passer d’un campus à l’autre », assure François Duvergé.

Mais concrètement, rien ne change pour la rentrée 2012: les étudiants intégreront les écoles membres de FBS selon les modalités en vigueur.

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